Un territoire volcanique, situé entre Auvergne et Haute Ardèche
Le massif Mézenc Gerbier est un territoire de hauts-plateaux, parsemés de volcans appelés « sucs », offrant au regard de nombreux panoramas très ouverts, notamment sur les Alpes. Sa localisation, entre les versants atlantique et méditerranéen, son relief contrasté, son sol volcanique, ont permis à une flore exceptionnelle de se développer mais aussi à l’élevage bovin de s’implanter durablement.
Le massif s’étale autour du Mont Mézenc et du Gerbier de Jonc. Le Mont Mézenc culmine à 1753 mètres d’altitude, à cheval sur deux départements, la Haute-Loire et l’Ardèche ; le Gerbier de Jonc culmine à 1551 mètres d’altitude, il est surtout célèbre parce qu’à son pied se trouvent les sources de la Loire.
L’histoire géologique du massif du Mézenc Gerbier est profondément liée au volcanisme du Velay oriental. Celui-ci a débuté il y a une quinzaine de millions d’années. Une lave pâteuse a formé de nombreux volcans en forme de dôme au nord du massif, dans le Meygal (Mont Testavoyre, Rocher de la Tortue, Pic du Lizieux…).
Plus tard, il y a environ 10 millions d’années, les hauts-plateaux granitiques, soulevés par la montée des Alpes, se sont fracturés et ont laissé sortir des quantités phénoménales de magma basaltique. Ces coulées de lave fluides se sont empilées sur le granite, parfois sur plusieurs dizaines de mètres d’épaisseur. A Saint-Clément, on trouve jusqu’à 12 coulées de lave superposées, sur 120 mètres d’épaisseur. Cette phase a duré 2 millions d’années.
Il y a 7 à 6 millions d’années, un magma très visqueux, très pâteux, est remonté à la surface, créant de nouveaux volcans en forme de dôme. La lave qui les a constitués est de la phonolithe. Sont ainsi apparus le Mont Mézenc, le Gerbier de Jonc, mais aussi les Sucs de Montfol, de la Lauzière, de Taupernas…
Enfin, après une période d’accalmie, une remontée de magma dans une faille de circulation d’eau profonde a créé des volcans explosifs, des maars, qui ont ouvert des cratères circulaires dans le sol de plusieurs centaines de mètres de diamètre. Ces « trous » ont ensuite été remplis par l’eau ou parfois par de la lave, créant ainsi les lacs de cratère, comme le lac de Saint-Front, le lac d’Issarlès, le plateau d’Echamps. Cette phase s’est déroulée il y a environ 140 000 ans.